Sa voisine pète un câble, l’abonné Free perd sa connexion internet
Linda Medjeraf a opté pour des mesures radicales face à des câbles gênants.
Une histoire de voisinage pas comme les autres. Ne supportant plus les câbles d’Enedis et de télécommunications empiétant sur sa propriété, Linda a décidé de couper court. Littéralement. Propriétaire du 69 rue Jean-Didier depuis 11 ans, Linda Mejderaf tolérait le câble de fourniture d’énergie et d’internet passant en hauteur sur son terrain. Mais suite à une rénovation de sa maison, avec isolation par l’extérieur et nouvelle façade, elle demande à faire déplacer le câble.
“Je suis dans mon droit” affirme-t-elle, après s’être renseignée auprès de son notaire. Déterminée à obtenir gain de cause, elle met l’entreprise en demeure, sans réponse positive. “Elle m’a proposé une convention de servitude. Je n’en veux pas.” déplore-t-elle. Linda tente même de prévenir le propriétaire de ses voisins, jusqu’au moment où elle n’en peut plus.
Mercredi 2 juin, Linda coupe ainsi les câbles internet et téléphone de sa voisine passant devant une fenêtre grâce à un sécateur. Pour elle, ses voisins sont des victimes collatérales : « Ils doivent s’en prendre à leur propriétaire”. La dite voisine s’en est rendu compte le soir même, à cause des câbles tombés par terre. Une expérience qui l’a secoué : “je ne dors plus. Ça fait un mois que je me dis que je vais rentrer d’un week-end et qu’il n’y aura plus d’électricité dans la maison. Des histoires comme ça, on n’en voit à la télé, mais je ne pensais pas que ça m’arriverait”.
Un rendez-vous a eu lieu et une solution a été trouvée : un poteau sera installé sur le domaine public par Enedis. Les câbles ne passeront plus sur le terrain de Linda Medjeraf, qui s’en réjouit : « Tout le monde a vu que j’étais déterminée. S’il n’y avait pas eu de rendez-vous avec Enedis, je coupais l’électricité cette semaine. »
Free pour sa part a rétabli internet et le téléphone deux jours après, en faisant en sorte que les câbles ne passent plus par la maison mitoyenne. L’opérateur n’envisage pas d’action de justice contre Linda. Cela ne veut pas dire que l’histoire est finie. Linda indique qu’elle compte bien déposer plainte « pour dommages et intérêts pour dix ans de servitude abusive ». Et Sandrine Ernesto ? Même si elle aura toujours électricité, elle est amère. Elle estime que « justice n’a pas été faite ».
Source : Le Journal de Saône et Loire Bresse