Déploiement de la 5G en France : pour Ericsson, exiger le test des équipements en amont est une fausse bonne idée
Lors d’un entretien accordé au site Les Echos, Börje Ekholm, directeur général d’Ericsson, a abordé plusieurs sujets. Parmi eux, la polémique Huawei et les tests des équipements voulus par le gouvernement français pour éviter la solution du bannissement.
Pour Börje Ekholm, l’idée « semble raisonnable », mais « ne l’est pas du tout ». Le directeur général d’Ericsson évoque des équipements amenés à évoluer régulièrement, grâce à des mises à jour logicielles. Pour des tests complets, il faudrait par conséquent « tester toutes les mises à jour ». Cela pourrait ainsi poser problème dans le cas d’une mise à jour visant à corriger une « cybermenace imminente », avec des tests qui pourraient nécessiter « quelques semaines ». Dans ce cas, selon Börje Ekholm, « les tests ne diminuent pas les risques de sécurité, ils les augmentent ». La faille resterait en effet ouverte, le temps que le correctif soit testé et appliqué.
L’entretien a également été l’occasion de réaffirmer que l’Europe se met elle-même en retard, en voulant profitant de « revenus fiscaux » grâce à l’attribution des fréquences et en réduisant ainsi l’argent disponible pour le déploiement des réseaux. Pour lui, un retard serait bien plus dommageable qu’avec la 4G, en raison de la portée industrielle de la 5G. Et d’ajouter : « Nous avons les réseaux que nous méritons », pour désigner les politiques comme responsables du retard en 4G et futur retard en 5G.
Source : Les Echos