Free Mobile : une antenne-relais plantée dans un camping, “ça va faire fuir les touristes”
S’il faut supprimer les zones blanches, le déploiement des antennes-relais peut se révéler problématique dans certains cas, comme le rappelle un désaccord autour d’une installation de Free Mobile à Saint-Honoré-les-Bains, dans le département de la Nièvre.
Il faut supprimer les zones blanches
Tour à tour, les gouvernements et le gendarme des télécoms bataillent pour la disparition des zones blanches, ces zones du territoire mal ou pas desservies en matière de réseau mobile. Des engagements ont été pris avec les opérateurs en matière d’investissements, et donc de couverture.
Tout en satisfaisant tout le monde concernant l’installation des antennes
Maintenant, il y a les objectifs annoncés et les freins sur le terrain. L’installation d’une nouvelle antenne-relais peut s’avérer problématique, avec la résistance des riverains qui évoquent le danger potentiel des ondes ou dénoncent la gêne visuelle. Ce genre d’installation pourrait même causer la mort de centaines de milliers de lapins… Un nouveau désaccord à Saint-Honoré-les-Bains, dans le département de la Nièvre, illustre parfaitement ce paradoxe autour de la suppression des zones blanches.
Alors que le maire François Grandjean est parvenu à obtenir l’installation pour en finir avec les zones blanches à l’entrée de la ville et dans une zone thermale, on assiste à une levée de boucliers. Devant être installé dans le camping municipal, le futur pylône de 35 mètres est pointé du doigt : « Ce n’est pas esthétique, ça va faire fuir les touristes. Et quid des ondes ? », peut-on entendre à Saint-Honoré-les-Bains.
Comme le souligne François Grandjean, « il n’y avait pas d’autre solution pour l’implantation ». Il fallait « un terrain appartenant à la commune ». Le clocher de l’église a été écarté, tout comme les bois, du fait de l’éloignement du réseau électrique. Le lieu le plus pertinent était donc le camping. Au manque de transparence du fait d’un panneau annonçant l’installation placé en hiver durant la fermeture du camping, il répond enfin que le sujet est débattu depuis 2015, que l’installation ne coûtera rien et que la municipalité percevra un loyer de 500 euros par an.