France Télévisions protège ses programmes des services de SVOD avec de nouveaux droits numériques
Un accord a été trouvé entre l’institution télévisuelle publique et les producteurs de séries françaises afin d’acquérir de nouveaux droits numériques.
Les négociations duraient depuis plusieurs semaines entre France Télévisions et plusieurs syndicats de producteurs audiovisuels, mais ils ont pu trouver un accord. Deux points ont été discutés lors de ces négociations : l’exploitation numérique de la fiction, du documentaire, de l’animation et du spectacle vivant et la part de production "dépendante" (propre à France Télévisions).
Le groupe France Télévisions annonce que le premier point permettra la protection de sa propre plate-forme de diffusion france.tv sur lequel il mise ses espoirs pour la diffusion de ses programmes sur internet. La bascule de France 4 et France Ö, requise par le gouvernement a été qualifiée d’ "impossible sans cet accord". Cet accord permettra à la chaîne une exclusivité de diffusion gratuite sur internet (et donc sur ses propres sites) des programmes dans lesquels elle investit de 30 à 36 mois. Pour ce qui est des services d’abonnements payants, les programmes seront protégés par une exclusivité de 12 à 24 mois selon la part de financement du programme, contre 30 jours auparavant. Une décision allant donc dans le sens de la pensée de la présidente de France Télévisions Delphine Ernotte, qui considérait qu’il ne fallait plus vendre les programmes financés par France Télévisions à Netflix.
Pour ce qui est des productions en interne, entièrement dépendantes du groupe France Télévisions, sa part a été augmentée à 17.5% de l’investissement, contre les 12.5% votés en 2015 lors d’un précédent accord. Ainsi le groupe aurait prévu d’investir 420 millions d’euros par ans dans tous les programmes (110 millions minimum pour les documentaires, 15,75 millions pour le spectacle vivant, 30 pour l’animation). La durée de rediffusion sur le téléviseur quant à elle a été réduite, passant de 36-42 à 30-36 mois.
Le groupe France Télévisions souhaite donc définitivement protéger son contenu des services de SVOD et en conserver l’exclusivité le plus longtemps possible, tout en continuant d’investir dans leurs programmes.
Source : Les Echos