Couverture 4G : “les crocodiles de Bercy” de moins en moins disposés à renoncer aux milliards d’euros de redevance sur les fréquences d’après la FFT
A l’heure où le gouvernement et les opérateurs peinent à trouver un accord pour accélérer la couverture mobile notamment dans les zones rurales et de montagne, Bercy aurait du mal à accepter l’idée de renoncer à la manne du renouvellement de certaines fréquences à l’horizon 2021, partie intégrante du "Deal" proposé.
Lors de la présentation la semaine dernière de la feuille du route du gouvernement en particulier sur le très haut débit, le Premier Ministre a informé qu’aucun accord n’a pour l’heure été trouvé avec les opérateurs sur la couverture 4G, celui-ci espérant toutefois trouver un accord d’ici Noël. Si le gouvernement affirme vouloir jouer la carte de l’aménagement du territoire au dépend d’une opération financière dont il a l’habitude historiquement, à savoir faire payer aux opérateurs des milliards d’euros au travers d’enchères juteuses sur les fréquences mobiles, le président de la Fédération Française des Télécoms, Pierre Louette, a fait savoir hier que du côté de Bercy, renoncer à cette manne est difficile à avaler, rapporte La Tribune : « Depuis le début, [la question du prolongement des licences, NDLR] est au cœur du deal. Mais plus le temps passe, plus les claquements de mâchoires des crocodiles du budget à Bercy se font entendre ! ». Si Bercy ne fait pas de concession, le délégué général d’Orange n’exclut pas la possibilité qu’aucun "package" ne soit conclu dans le mobile. S’agissant de cette hypothèse, le Premier Ministre avait d’ailleurs prévenu lors de la conférence nationale des territoires le 14 décembre dernier qu’en l’absence de consensus avec les opérateurs, il se réserve la possibilité de passer en force en augmentant les obligations de couverture sans renoncer à la manne des licences, comme il le propose actuellement.
Pour Julien Denormandie, Secrétaire d’
Le deal proposé serait de demander plusieurs milliards d’euros d’investissements, notamment la construction de 15000 sites supplémentaires pour mettre fin aux zones blanches en échange d’un renoncement à une mise aux enchères de fréquences dont la prochaine échéance est prévue en 2021.