CIMA, un actionnaire minoritaire de SFR attaque Altice en justice
Bien qu’il ne soit qu’actionnaire minoritaire de l’opérateur au carré rouge, le fonds d’investissement Charity & Investment Merger Arbitrage, dit CIMA en fait voir de toutes les couleurs à Altice après avoir joué un rôle dans le retoquage de l’OPA de ce dernier sur SFR en octobre 2016. Cette fois et d’après Les Echos, CIMA a porté plainte devant le tribunal de grande instance de Paris pour trois faits.
Première accusation, CIMA reproche à Altice « d’avoir fait payer par SFR l’intégralité d’une amende de 80 millions d’euros, infligée par l’Autorité de la concurrence », rapportent Les Echos. L’actionnaire dénonce également le fait que la maison-mère de SFR ait décidé de mettre tous ses actifs télécoms sous la même bannière d’ici juin 2018. Altice étant une marque qui appartient à Patrick Drahi à titre personnel, les filiales devront à la suite d’un nouveau contrat, payer une redevance afin d’utiliser cette marque, ce qui ne plait pas à CIMA qui estime que le groupe « n’a aucune reconnaissance commerciale », à l’heure où la marque SFR « est valorisée 904 millions d’euros dans son bilan », martèle dans les lignes du quotidien Catherine Berjal, cofondatrice de CIMA.
Enfin, la plainte vise le déménagement au cours de l’année des bureaux de SFR localisés à Saint-Denis, vers les futurs locaux du groupe dans le sud de Paris. Si SFR a signé un bail de 12 ans en 2013, Patrick Drahi aurait malgré tout décidé de faire déménager l’opérateur au carré rouge dans un bâtiment qui lui appartient moyennant un loyer de 720 euros le mètre carré contre 490 euros dans les anciens locaux, un loyer dans lequel n’était pas compté les locaux de « L’Express », « Libération » et de NextRadioTV. CIMA parle d’abus de bien social.
Source : Les Echos