Le plan de Patrick Drahi qui peut lui faire décrocher le jackpot
p.p1 margin : 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px ; font : 12.0px ’Helvetica Neue’ ; color : #454545
p.p2 margin : 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px ; font : 12.0px ’Helvetica Neue’ ; color : #454545 ; min-height : 14.0px
Comme l’a révélé le Wall Street Journal, Patrick Drahi a mené à bien depuis 2016 deux opérations avec son groupe dont il détient 60% du capital. Ces dernières prennent la forme d’un mode de rémunération qui pourrait faire de lui à l’avenir l’un des patrons les plus récompensés.
En effet, l’homme d’affaires gourmand a signé en 2016 avec son groupe un nouveau contrat, visant à mettre fin à l’utilisation sans coûts de la marque Altice qui lui appartient et qui ne fait donc pas partie des actifs du groupe. En clair, il s’agit de réclamer à ses filiales télécoms et avant même leur commercialisation sous cette marque, « 0,2% des revenus ainsi qu’une part variable de 5% calculée sur l’amélioration des flux de trésorerie (cash flow) », soit la bagatelle de 41,3 millions d’euros en 2016, précise Le Monde. Une rémunération exceptionnelle à titre personnel qui serait susceptible d’enfler sur 5 ans puisque celle-ci pourrait atteindre 700 millions d’euros d’après un actionnaire minoritaire. Si beaucoup s’interrogent sur la raison pour laquelle Altice a décidé de mettre tous ses actifs télécoms sous la même bannière, il paraît évident aujourd’hui que cette décision va dans le sens du portefeuille de Patrick Drahi même si le groupe rappelle que « les premières années d’exploitation de la marque seront gratuites pour les filiales ». En interne, il est dit que cette rémunération correspond au rôle de conseiller que joue le milliardaire au sein du groupe.
Décrié, ce plan a notamment fait du chahut chez les actionnaires minoritaires qui préféraient «quelque chose de plus alignée avec leurs intérêts», jugeant alors cette rémunération très généreuse. Ainsi, au premier trimestre, ces derniers ont trouvé un accord avec Patrick Drahi, visant à lui octroyer des stock-options, indexés sur le cours de la Bourse contre une révision de ce mode de rémunération. Le magnat des télécoms qui d’ailleurs a abandonné l’année dernière son poste de président et son salaire traditionnel chez Altice pour prendre la tête d’un nouveau comité consultatif en charge de définir l’agenda stratégique, opérationnel et technologique du groupe, pourrait ainsi toucher jusqu’à 1,1 milliard d’euros d’ici 2021 si le cours venait à tripler.
Verticalement, le prix de l’action d’Altice et horizontalement les versements pour Patrick Drahi.
Source : Wall Street Journal, Le Monde