Une croissance au ralenti des télécoms en Europe et dans le monde
Le monde et l’Europe tournent au ralenti dans le domaine des télécoms, même si les chiffres sont mieux que l’an dernier, comme l’indique Les Echos. L’institut Idate prévoit ainsi une croissance mondiale de 1.1 % seulement pour 2016, mais mieux qu’en 2015, où elle était de 0.5 %. L’évolution sera donc dérisoire d’ici à la fin de l’année.
"On vise un taux de croissance de 2.5 % pour 2020, mais on sera encore loin des 5 à 6 % qu’on a pu connaître il y a une dizaine d’années", confie Didier Pouillot, spécialiste télécoms à l’Idate.
De leur côté, l’Afrique et le Moyen-Orient ont les meilleures performances avec 2.8 % puis arrive l’Asie avec 1.5 %. En Europe, ce taux est de 1 %, alors qu’aux États-Unis, il est de 0.8 %. Malgré ces chiffres, la croissance en Europe connaît tout de même un rebond par rapport à l’an dernier.
Se pose la question de la monétisation de la fibre et de la 4G
Dans les pays européens, les services télécoms ont rapporté 45.2 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2015 en Allemagne. Ce chiffre est de 43.1 milliards d’euros pour le Royaume-Uni, 32.6 milliards pour la France et 22.4 milliards en Italie.
Se pose alors la question de la monétisation de la fibre et de la 4G. En effet, les pays européens, dont la France, peinent à faire payer le consommateur plus cher pour ces réseaux et services de nouvelle génération. Yves Gassot, DG de l’Idate, juge "décevant" le début de redressement espéré de l’Europe.
En effet, les États-Unis ont réussi à faire payer la consommation de données et le partage sur divers supports. Pour le directeur général délégué d’Orange, Ramon Fernandez, "il y a encore l’impact de la régulation qui touche l’ensemble du marché européen. Si on interdit aux opérateurs européens de se consolider sur leur marché domestique, on ne rend pas service au consommateur à terme".
Un clin d’oeil à Bruxelles qui a bloqué depuis plusieurs années des fusions dans les télécoms.