Altice et Patrick Drahi veulent acquérir l’intégralité du capital de SFR Group
Groupe de médias et de télécoms, Altice veut acquérir le solde de SFR. Annoncé ce lundi, un projet d’offre publique d’échange volontaire vise l’intégralité des actions de SFR Group, que Patrick Drahi et donc Altice n’ont pas encore en leur possession. L’offre, déposée auprès de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), se ferait "sur la base de 8 nouvelles actions ordinaires Altice NV de catégorie A pour 5 actions SFR Group apportées".
Le conseil d’administration de l’opérateur télécom estime que la parité d’échange proposée par Altice NV correspond à une mise en valeur unitaire de l’action SFR Group de 24.72 euros, soit une prime de 2.6 % sur le cours de clôture de vendredi. En prenant cette base, l’offre d’Altice valorise le solde du capital SFR à hauteur de 2.4 milliards d’euros environ.
"Les termes de la transaction ont été approuvée à l’unanimité par les conseils d’administration d’Altice NV et de SFR Group" et cette offre devrait être finalisée dans le quatrième trimestre 2016.
"Consolider la position de leader de SFR"
Le groupe a indiqué que l’opération "vise à simplifier la structure capitalistique d’Altice et renforcer la flexibilité de son organisation". Pour Altice, le rachat de ce solde va apporter aux autres actionnaires une "diversification sur des marchés en plus forte croissance, structurellement porteurs et où Altice bénéficie d’un fort positionnement, notamment sur le marché américain" mais aussi de participer "au potentiel significatif d’amélioration d’Altice USA dont la transformation n’est encore qu’à ses prémices".
L’opération conduirait aussi à un élargissement du flottant d’Altice et permettrait ainsi d’accroître la liquidité au profit des actionnaires des deux sociétés, comme le partage l’Obs.
Altice a par ailleurs indiqué qu’il souhaitait "consolider la position de leader de SFR sur le marché français des télécommunications, que ce soit auprès du grand public, des entreprises, des collectivités ou des opérateurs".
Le groupe estime que son offre ne devrait pas avoir d’impact sur la politique de SFR Group pour ce qui est des relations sociales et de la gestion des ressources humaines.