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Orange ne gardera que quelques cabines téléphoniques pour ses musées après 2016
Le Sénat ayant voté jeudi l’amendement à la loi Macron prévoyant la disparition des zones blanches et libérant Orange de son obligation de conserver le parc de cabines téléphoniques.
Techniquement sa délégation de service universel s’etait déjà achevé en février 2014, mais Orange attendait le feu vert officiel pour retirer ces cabines. Bien sûr certaines étaient déjà retirées mais selon le porte-parole d’Orange, il s’agissait de la "dépose de cabines de notre parc commercial, à différencier du parc lié au service universel".
Au 1er avril 2015, Orange dispose toujours de 65 250 cabines dont 39 600 au titre du service universel réparti sur l’ensemble du territoire français. En 1997, elles étaient 300 000.
Mais désormais leur utilisation est anecdotique pour un coût d’entretien très onéreux. Orange joue au maillons faible pour choisir quelles cabines retirer en priorité : "nous regardons le nombre de minutes consommées." Les moins utilisées sont retirées en priorité. Pour le moment la moyenne d’utilisation est de moins d’une minute par jour et par cabine. Même pour la clientèle touristique ou les français qui appellent à l’étranger, pour Orange, "l’avènement de la voix sur IP et d’applis comme WhatsApp ou Viper a généré une forte concurrence."
Les cabines téléphoniques sont un peu comme le minitel à une certaine époque, dépassée et prête à être remplacée par une nouvelle technologie.
Les élus des communes eux-mêmes demandent à Orange, non pas de les conserver mais de les retirer : "certains élus nous demandent de retirer les cabines, soit parce qu’elles sont régulièrement dégradées soit parce qu’ils veulent récupérer des mètres carrés".
Si certains avaient envisagé de les transformer en borne de rechargement mobile, l’opérateur indique que toutes les expérimentations pour développer un nouveau modèle économique autour de ces cabines "n’ont pas perduré".
Elles seront donc toutes retirées de la voie publique d’ici la fin 2015 et fin 2016 des différents sites privés comme les gares, les aéroports ou aires d’autoroutes. Orange s’engage en revanche "à recycler toutes nos cabines." Certaines seront néanmoins conservées en vestige d’une technologie dépassée, résidant dans des musées.
Source : Le Point