23/11
JL Silicani répond à Free : l’ARCEP a eu raison de publier son enquête sur la qualité d’Internet, c’est Bouygues qui n’aurait pas dû s’en servir pour ses pubs
Vendredi dernier, Jean Ludovic Silicani était l’invité d’Hedwige CHEVRILLON sur BFM Business. Le Président de l’ARCEP est ainsi revenu sur l’enquête concernant la qualité de service de l’Internet que Free a contesté. Jean Ludovic Silicani se range derrière la décision du Conseil d’Etat qui a estimé que l’ARCEP avait eu raison de publier cette enquête, mais que malgré avertissement apporté par l’Autorité, un opérateur concurrent (en l’occurrence Bouygues Télécom), s’était servi de ces résultats pour lancer une campagne de publicité.
Hedwige CHEVRILLON : A propos de FREE, le Conseil d’Etat a rejeté la demande de FREE de suspendre votre rapport sur la qualité des services et du réseau, qui montrait que FREE était quand même en bas du podium. Finalement, c’est donc le Conseil d’Etat a rejeté la demande de FREE. C’est… Comment vous expliquez la démarche de FREE, du reste ?
Jean-Ludovic SILICANI : Le rapport dont on parle, c’est la qualité du service Fixe. FREE estimait que les résultats de cette enquête de qualité de service ne lui étaient pas favorables, et il critiquait la méthode qui avait été retenue pour faire ces mesures, voilà.
Hedwige CHEVRILLON : Oui, c’est souvent, du reste, le problème, c’est que c’est souvent la méthodologie qui est mise en cause…
Jean-Ludovic SILICANI : C’est très important. Non mais le sujet est tout à fait important et nous avions donc entouré cette première… c’était la première fois qu’on mesurait la qualité de l’Internet, c’était ça qu’on mesurait. Ca n’a jamais été fait en France de façon rigoureuse et donc on a pris beaucoup de précautions en disant : « c’est une enquête-test et donc attention à ne pas faire de commentaires ». Il se trouve qu’un concurrent de FREE a fait des campagnes de presse sur sa qualité qui apparaissait supérieure dans cette enquête et que FREE a contre-attaqué à la fois en attaquant devant le Tribunal de Commerce, je crois, de Paris, le lot de son concurrent et en attaquant l’ARCEP.
Hedwige CHEVRILLON : OK. Résultat des courses ?
Jean-Ludovic SILICANI : Et finalement, le Conseil d’Etat a dit « Non, l’ARCEP avait raison de publier cette enquête ».
Hedwige CHEVRILLON : Et c’est une enquête, à votre avis, qu’il faut réitérer…
Jean-Ludovic SILICANI : Tous les six mois. Elle sera faite tous les six mois.
Hedwige CHEVRILLON : Et ça, c’est un point. Tous les six mois, ce n’est pas trop… trop fréquent ?
Jean-Ludovic SILICANI : C’est un bon rythme. Les autres enquêtes que nous faisons déjà sur le mobile ou sur le fixe classique, c’est aussi tous les six mois. C’est un bon rythme, je crois, puisque comme le marché évolue technologiquement très, très vite, il ne faut quand même que les enquêtes soient trop espacées.