23/11
Le parti Pirate donne l’adresse du prochain site The Pirate Bay non bloqué par les FAI
Alors que les Fournisseurs d’Accès à Internet français, Free, SFR, Orange et Bouygues Télécom ont 10 jours pour bloquer l’accès au site The Pirate Bay et ses dérivés, la justice suédoise vient de réaliser un gros coup en saisissant plusieurs serveurs du site The Pirate Bay "dans une salle de serveurs du Grand Stockholm."
Depuis hier, certains site de partage comme Zoink, EZTV, Torrage ou encore Sprbbay, le forum de the Pirate Bay sont inaccessibles.
Un coup de filet qui n’empêchera pas les FAI français d’être obligés de mettre en place une procédure de blocage. La France rejoindra donc l’Italie, la Finlande, la Belgique, le Royaume Uni, l’Irlande et le Danemark, pays ayant déjà instauré un blocage du site.
A tout blocage son contournement, à l’instar d’un sportif dopé, la lutte contre le piratage parait parfois inefficace contre les sites pirates qui en 5 minutes peuvent avoir créé un site miroir. Pire, la mesure de blocage ne concerne que quatre Fournisseurs d’Accès à Internet : si Free, SFR, Orange et Bouygues Télécom devront mettre en place un blocage facilement contournable, il suffira à l’abonné d’aller chez un autre FAI pour pouvoir de nouveau surfer : chez Numericable, Alice, Kiwi Télécom…
Si la SCPP s’est néanmoins félicité de cette mesure, pour le Parti Pirate, cette décision est "inefficace et antidémocratique". Ce dernier s’est même targué sur son site de pouvoir donner en avant première l’adresse du prochain site, lequel n’est pas visé par le jugement. Il dénonce également la défense à tout prix "d’un business modèle qui ne tient plus que par un ensemble de lois complètement déconnectées de la réalité des pratiques." Il conteste l’existence même d’une HADOPI qui "n’a rendu aucun service aux citoyens" et qui "nous coûtera encore 6 millions d’euros l’an prochain." Pour lui "l’acharnement thérapeutique ne sert à rien". Il appelle donc la ministre de la culture à rencontrer le parti Pirate, "sans pression des lobbys" afin de pouvoir aboutir à une "redéfinition du droit d’auteur."
Source : France Info