Silicani (ARCEP) défend sa politique et Free Mobile devant le sénat
Jean-Ludovic Silicani a été auditionné conjointement par la commission des affaires économiques et la commission du développement durable du Sénat sur le thème de la téléphonie mobile.
Le président de l’Arcep a donc une nouvelle fois été amené a justifier l’attribution de la 4ème licence à Free Mobile.
Le président du régulateur rappelle que l’ARCEP est non pas "une autorité indépendante" mais "une administration de l’état" et que "le rôle de l’Arcep est d’être un expert, mais pas d’être le décideur final."Pour lui, seule la loi est la source de ses décisions et de ses missions et que "si la loi doit être modifiée, alors il faut le faire."
Jean Ludovic Silicani revient également sur la décision d’ouverture du marché qui avait été prise avant son arrivée, une décision qu’il a par contre "assumé" lors de sa nomination en 2009. Jean Ludovic Silicani raconte ainsi avoir passé "tout l’été 2009" à chercher d’autres candidats à mettre en balance avec Free, sans en trouver. Le n°1 de l’Arcep rappelle ainsi que l’attribution de la 4ème licence à Free répondait à une volonté de faire baisser les prix au profit du consommateur, de l’intérêt général et dans un soucis d’aménagement du territoire.
Selon lui, avec l’arrivée de Free, "les pris ont baissé de 10 %, soit 4 millions d’euros rendu au consommateur." Pour autant, le président du régulateur Français estime que le marché des télécoms " a montré sa solidité avec un chiffre d’affaire stabilisé à 42 milliards d’euros" (-3.5%). Il souligne également qu’ "en Europe, le chiffre d’affaire des principaux opérateurs a baissé au moins autant qu’en France" et que la situation difficile des télécoms n’est pas "une spécificité française."
Pour autant, l’emploi dans les télécoms est resté stable à 128 000 emplois. Les investissements des opérateurs ont également dépassé les 9 milliards d’euros en 2012, contre 8,2 milliards en 2011. Les centres d’appels ont enregistré une croissance de 4% du chiffre d’affaire en 2012. Seul celui des équipementiers a chuté. En cause, non pas Free Mobile, mais des "erreurs stratégiques" de gestion notamment pour l’équipementier Alcatel Lucent.
Un entretien de 45 minutes à retrouver en image en cliquant sur ce lien. D’autres sujets sont évoqués comme la bande de fréquence 1800 Mhz attribué à Bouygues Télécom ou encore le très haut débit fixe et un rythme d’abonnement à la hausse…