Les services de musique en ligne Française tirent la sonnette d’alarme
Encore une plainte face à l’écrasement du marché par les services de Google-Amazon et autres géants du Web ! Free aurait-il créé des émules en dénonçant la répartition des modes de financement sur la toile ? Cette fois ce sont les plateformes françaises de musique en ligne qui montent au créneau par l’intermédiaire du Syndicat des Editeurs de Musique en Ligne (ESML).
A quelques jours du Marché International de la Musique (Midem) à Cannes, les services de musique en ligne français s’estiment étranglés par les trop faibles marges laissées par les ayant-droit face à la concurrence des géants du Web.
Pour Axel Dauchez, patron de Deezer et président de l’ ESML, «Aujourd’hui, il n’y a plus de place pour de nouveaux entrants, ni d’espace économique pour se développer, si on ne fait rien, le secteur se concentrera bientôt autour de trois ou quatre acteurs internationaux.»
Pour répondre à cette crise qui s’annonce et devant la crainte d’une nouvelle fermeture ( Fnac en ligne qui cède sa musique en ligne à iTunes et la fermeture de Allomusic), le Syndicat, représentant MusicMe, Beezik, Virgin Méga, Orange et SFR music, formule une série de propositions :
«On demande une marge équivalente à celle d’un disquaire, plus le coût logistique de la production et de la distribution des CD».
Face aux géants qui ont bâti leur activité sur la pub (Google) et la vente d’équipements (iTunes-Apple), les services français demandent un taux de TVA réduit et à bénéficier des mêmes conditions que Youtube. Le syndicat réclame par ailleurs le retour d’un guichet unique afin de simplifier les négociations des droits d’auteur. L’ESML espère également la création d’un fond d’urgence de 2 millions d’euros pour accompagner les plates-formes en difficulté.
En échange les services de musique en ligne s’engageraient à «renforcer significativement leur engagement dans la promotion de la diversité.»
Source : Le Figaro