Mégaupload “ne tue pas le film”, il en ferait la promotion… La VOD en est la version légale.
Si la plupart des études privées ou universitaire ont démontré que Megaupload avait nui à l’industrie du cinéma, une étude menée par deux chercheurs de la Munich School of Management et une autre de la Copenhagen High School tendent à nuancer le constat fait jusqu’à présent. Cette étude repose sur l’analyse en salle de 1344 films dans 49 pays pendant les 5 ans ou Megaupload a sévi.
Leur analyse démontre que les effets de Megaupload sur les revenus des films ont été variables selon la popularité du film.
Si l’étude ne renie pas la nuisance des recettes incombées aux Blockbusters, elle démontre que la population des consommateurs "de contenus pirates" est majoritairement constitué de "gros consommateurs" de contenus culturels qui n’auraient pas les moyens d’acheter les produits proposés et qui se servent des plateformes de téléchargement comme un moyen de découvrir de nouveaux produits culturels
Après la fermeture de Mégaupload, les films qui ont été diffusés dans moins de 500 salles ont vu leurs recettes baisser pendant que les Blockbusters n’ont vu leur recettes que légérement progresser
Le" piratage Megaupload" serait-il un moyen de faire connaître des films qui sont passés inapercus en salle ? C’est ce que tend à démontrer l’étude des deux chercheurs. Megaupload agirait comme : « un mécanisme pour diffuser l’information à propos d’un bien culturel des consommateurs qui n’ont pas ou peu envie de payer vers les utilisateurs qui ont une forte envie de payer ».
La plateforme permettrait donc de compenser le manque de budget communication des films à petit budget.
Faudrait-il repenser la façon dont on perçoit les plateformes de téléchargement pour favoriser la diffusion des films à petit budget et "préserver l’exception culturelle" ?
C’est ce que semble démontrer cette étude contradictoire qui souligne ainsi l’effet bénéfique d’internet dans la diffusion des biens culturels et la nécessité pour les majors et géant du cinéma de repenser leur modèle économique et de distribution, à l’instar des plateforme de téléchargement de musique qui ont déjà révolutionné leur fonctionnement.
L’avenir de ces films à petit budgets passent-ils par le développement des plateformes VOD sur la télévision et sur internet ?
D’après une autre étude du baromètre GFK VOD qui révèle que pour le seul mois de novembre 2012, les demandes de séances VOD ont progressé de 19 %. MyTf1Vod a lui enregistré une progression de 102 % en un an, avec dans le Top 10 plusieurs films Français comme Intouchables, La vérité si je mens 3 ou encore Polisse.
Certains d’entre eux était pourtant disponibles sur les plateformes de téléchargements illégaux mais n’ont pas faiblis ni dans la billetterie cinéma, ni dans les plateformes légales de vidéos à la demande.
Cet essor pourrait s’expliquer par le développement de ces services par les Fournisseurs d’ Accès Internet qui ont peut être trouver le juste milieu entre téléchargement illégal et le surcoût imposé pour l’achat des films.
Devant l’essor progressif de la VOD, les plateformes de téléchargement légal Amazon et Netflix compte bien se pencher sur le marché français et pourrait proposer leur service dès le mois de mars 2013.
Source : 01.net