22/11
David Thesmar explique en quoi l’étude d’impact commandée par Free est plus réaliste que celle commandée par SFR
Ce dernier a accordé aujourd’hui une interview à l’Expansion dans lequel il explique la méthodologie utilisée. Mais alors qu’il a été indiqué clairement que cette étude avait été commandée par Free, David Thesmar révèle que celle de l’économiste Bruno Deffains, qui annonçait 60 000 destructions d’emplois (soit entre la moitié et un tiers des emplois du secteur des télécoms), et qui a été reprise entre autre, dans le rapport parlementaire de Corinne Erhel, avait, elle, été commandée par SFR.
David Thesmar explique de son coté « Nous ne cachons pas que l’étude a été commandée par Free. Nous les avons prévenus que nous pourrions être amenés à démontrer des conséquences négatives dans les télécoms. ». Pour autant il estime que la méthode qu’il a utilisée et plus réaliste puisque prenant en compte les impacts sur la totalité de l’économie. « Nous nous sommes quant à nous intéressés surtout au monde en dehors des télécoms. Nous voyons mal comment la concurrence pourrait en soi détruire des emplois. La concurrence augmente la production et la consommation. Il y a 2,5 millions de cartes SIM supplémentaires depuis l’arrivée de Free Mobile »
David Thesmar a détaillé la méthodologie utilisée : « Nous avons utilisé l’hypothèse conservatrice d’une baisse moyenne des prix de 10% dans le mobile. Ce qui redonne 2 milliards d’euros de pouvoir d’achat aux consommateurs, soit une augmentation de la consommation de l’ordre de 0,2% du PIB, ce qui n’est pas fou comme ordre de grandeur. A court terme, l’effet est bien connu, c’est celui d’une relance keynésienne, qui crée un choc de demande et relance l’activité. Nous chiffrons cet effet, sur la base de modèles utilisant des données Insee, à 16.000 créations nettes d’emplois. A long terme, cela prend la forme d’un choc de compétitivité. Par exemple, c’est un chef d’entreprise qui grâce à son téléphone augmente sa productivité et peut consacrer plus de temps à s’occuper de ses clients. A long terme, nous chiffrons l’impact à 30.000 créations nettes d’emplois. »
Et de préciser quels secteurs devraient bénéficier de ces créations d’emplois : « Ceux qui sont très consommés et pour lesquels il n’y a pas de substitution à l’importation : l’alimentaire, l’hébergement-restauration, les transports. Et des tas de services aux entreprises comme la comptabilité, le gardiennage, etc. »
Source : L’expansion
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox
Accéder aux commentaires