Free Mobile : Les opérateurs historiques feraient-ils plier Arnaud Montebourg ?
Devenu ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg ne voit plus Free Mobile comme le « sauveur » du pouvoir d’achat mais comme une menace pour le marché de la téléphonie mobile.
En campagne, Arnaud Montebourg a affirmé que Free avait « fait avec ses forfaits illimités, plus pour le pouvoir d’achat des Français que Sarkozy en cinq ans ». Changement de cap à la sortie du conseil des ministres le 13 juin dernier, l’homme politique estime désormais que Free menace le marché de la téléphonie mobile avec ses prix cassés.
Le mot « autodestruction » a été prononcé. La « concurrence doit trouver sa limite dans la préservation de l’emploi » a-t-il ajouté. Il semble que les menaces des opérateurs historiques sur l’emploi en France ont poussé le ministre à ce revirement.
D’une rive à l’autre, l’impact de Free Mobile sur le pouvoir d’achat n’est pas totalement avéré et seul SFR annonce à demi-mot une baisse de 10% de ses effectifs. Le ministre s’est il hâté, la stratégie est-elle bonne ? Aurait-il oublié de regarder du côté des marges des opérateurs ou du dividende de France Télécom ?
Décidément Free Mobile bouscule toutes les lignes. L’ouragan du 10 janvier souffle désormais aux portes du gouvernement. Arnaud Montebourg se retrouve « ficelé » par Free Mobile, doit choisir entre l’emploi et la consommation tout en préservant le dividende de l’opérateur historique. Dans ce tryptique, il faudra choisir une stratégie.
Source : Le Canard enchainé