Les arguments qui ont pesé sur le pouvoir pour l’obtention de la licence Free Mobile
L’Expansion revient sur l’épopée de la quatrième licence mobile et explique que le rôle du premier ministre François Fillon a été déterminant dans l’obtention du précieux sésame. Tout d’abord, deux arguments ont joué en la faveur de Free Mobile : « la nécessité d’introduire plus de concurrence (Bouygues, SFR et Orange avaient écopé d’une amende record en 2005 pour avoir organisé un Yalta des télécoms), mais aussi l’idée selon laquelle Free ne pourrait pas survivre, à l’heure de la convergence, sans une fréquence mobile » note le quotidien.
En vain, les tractations des opérateurs historiques n’auront pas eu raison du projet de Xavier Niel dans le mobile. Lutte de pouvoir, l’affaire était pourtant entendue entre le chef d’Etat et Martin Bouygues. A l’époque, le 3 décembre 2008, Didier Lombard alors capitaine de France Télécom Orange ne se faisait pas de soucis sur le sort des « romanichels ». "La quatrième licence de téléphonie mobile est enterrée", confiait-il devant les analystes financiers.
Cela était sans compter sur le premier ministre qui a plaidé en la faveur du quatrième entrant. Contre toute attente, le 12 janvier 2009, lors d’une réunion à Matignon sur le dividende numérique, le premier ministre officialise la quatrième licence. "Le Premier ministre était profondément convaincu de l’intérêt pour l’économie de faire émerger un nouvel entrant", raconte un ancien membre du collège de l’Arcep.
Pour organiser l’arrivée d’un quatrième opérateur sur le marché français, Jean Claude Mallet alors patron du régulateur a bouclé le dossier. Et voici que commence l’aventure Free Mobile, l’ouragan suit la tempête et d’autres surprises sont surement à venir.
Déjà, à l’époque, l’argument de l’emploi contre Free Mobile a été évoqué, même dans l’hémicycle. Depuis Eric Besson a toujours manifesté son opposition à la quatrième licence.