Pour commercialiser beIN Sports, l’Autorité de la concurrence demande à Canal+ des concessions
Canal+ va bientôt enfin savoir si elle peut commercialiser ou non beIN Sports. Cet accord est soumis à l’approbation de l’Autorité de la concurrence qui sera rendue en juin. Canal+ a dû faire des concessions et en préciser d’autres. Mais cela ne suffit pas, le gendarme de la concurrence en souhaite d’autres.
Au départ, Canal+ voulait commercialiser beIN Sports en exclusivité, comme il le fait avec CanalSat. Du coup, le téléspectateur aurait été obligé de s’abonner à Canal+ ou CanalStat pour avoir accès aux chaines sportives. Mais Canal+ a du reculer : l’abonnement en solo existera toujours. Canal+ voulait que cet engagement ne soit pas gravé dans le marbre pour pouvoir changer d’avis ensuite. Mais l’Autorité de la concurrence s’est montrée très claire sur ce point : l’abonnement en solo doit rester possible.
beIN Sports est quant à lui disponible via un distributeur : CanalSat, Orange, Free… Mais les téléspectateurs peuvent aussi regarder les chaines sur un ordinateur, c’est l’offre beIN Sports Connect. A l’avenir, Canal+ souhaiterait s’occuper de cette commercialisation.L’Autorité de la concurrence souhaite que la commercialisation se fasse par beIN Sports, comme c’est le cas actuellement.
Concernant le service client, quand un téléspectateur s’abonne via un distributeur, c’est ce distributeur qui gère la relation client (facture, soucis technique…). Pour ce travail, il reçoit une commission de 30% du prix HT. (3,80€). En revanche, lorsqu’un téléspectateur s’abonne à Canal+, c’est la chaine qui gère le service client : c’est l’auto-distribution. Dans ce cas de figure, le distributeur ne reçoit que 20% de commission. A l’avenir, Canal+ veut se charger lui-même de la relation client des abonnés beIN Sports. L’Autorité préconise un service client par beIN Sports.
Canal a demandé un feu vert valable cinq ans, soit la durée de l’accord avec beIN Sports. Mais, là encore, le gendarme de la concurrence tique et pourrait n’accorder qu’un feu vert valable un an, jusqu’à la révision globale des obligations pesant sur la chaîne cryptée, qui doit être effectuée d’ici juillet 2017.
Source : BFM Business